L'ARBRE EN BOSQUET

Les bosquets sont des groupes d’arbres ou d’arbustes de faible surface.
Quelques arbres à la croisée de chemins, à proximité d’un village ou sur des terrains en pente : voici quelques exemples de « petits bois » que l’on trouve encore dans notre département, sur des zones le plus souvent délaissées par l’exploitation agricole ou encore l’urbanisation.

 

L’utilité de ces petits bois renferment parfois des richesses insoupçonnées comme des espèces rares ou à protéger. Ils assurent la transition ou une coupure avec leur environnement souvent inhospitalier pour la faune et la flore sauvages. Ils servent de repère visuel quand le paysage est uniforme et servent de référence pour dénommer un lieu-dit ou une contrée. Ils peuvent jouer un rôle social en devenant des lieux de détente ou de loisirs appréciés. Ils participent également à la diversité d’un territoire et, par conséquent, à sa richesse biologique.

 

Les lieux où l’on peut planter, conserver ou restaurer un bosquet sont très divers.
On peut, par exemple, profiter de l’intersection des chemins en prenant garde, toutefois, de ne pas gêner la visibilité.
Des terres incultes peuvent ainsi être réhabilitées, mais on peut aussi les trouver dans les zones de grande culture.
En milieu urbain, la création ou la conservation d’espaces verts est un enjeu important. Des bosquets peuvent être protégés et aménagés pour former des espaces de détente et créer un « poumon vert ». Les aires de loisirs, de tourisme, de pique-nique aux abords des axes de randonnée pédestre ou des routes répondent aussi à un besoin.
Ils s’inscrivent également dans des projets paysagers et des itinéraires de promenade.
L’intégration des grandes infrastructures 
dans le paysage (exemple : échangeurs autoroutiers, rocades et voies rapides) et la lutte contre le bruit peuvent aussi motiver l’implantation de bosquets, leur conservation et leur gestion.

 

Leur conservation et leur restauration,

afin d’offrir une diversité,  pour toutes les espèces d’arbres et d’arbustes peuvent être présentes. On obtient ainsi à la fois des hautes tiges, y compris les fruitiers, et une végétation basse. L’époque de plantation habituelle (de novembre à mars) pourra très bien convenir mais, en raison des faibles quantités de plants nécessaires, il est conseillé d’utiliser des végétaux en conteneur pour allonger la période de plantation ou diminuer les risques au moment de la reprise.

Financements possibles pour la Conservation et restauration des bosquets : Opérations locales agro-environnementales. Création des bosquets : En zone agricole, le Conseil Général de l’AUBE apporte une aide à la création de bosquets dans le cadre des opérations de remembrement, par la mise en place d’un Schéma Directeur du Paysage. Il apporte également une aide aux aménagements touristiques et des villages.

L'ARBRE DANS LES BOIS ET FORET

« Tu trouveras plus dans les forêts que dans les livres, les arbres et les roches t’enseigneront
les choses qu’aucun maître ne te dira ». – SAINT BERNARD – XI siècle

Les bois et forêts sont des formations végétales constituées d’arbres ou d’arbustes appartenant à des essences forestières.
Selon l’inventaire Forestier National, ils occupent des terrains d’une superficie supérieure à 4 hectares.

Dans les forêts importantes …
Les Forêts de Chaource et d’Orient sont des grands massifs qui recouvrent une bonne partie de la Champagne Humide. La Forêt d’Othe est présente dans notre département et s’étend dans l’Yonne. Le Barrois abrite les massifs de Clairvaux, d’Essoyes …

Dans des bois plus discrets …
Les grandes unités forestières ne doivent pas faire oublier les boisements des nombreuses vallées et les pinèdes qui subsistent encore en Champagne Crayeuse.

Richesses des bois et forêts :

  •  La forêt est une source de produits. Le bois est une matière première renouvelable. On y trouve également de « menus produits » (fruits divers champignons, miel … ). Attention, une forêt qui n’a plus de valeur économique devient souvent fragile : elle risque d’être détruite au profit d’autres usages.
  • La forêt est une source de vie. Elle joue un rôle de régulation climatique, épure l’air, forme un écran contre le bruit, protège les ressources en eau et les sols contre l’érosion. C’est un espace propice à la diversité biologique des espèces animales et végétales.
  • La forêt est un cadre d’accueil pour des activités sportives ou de plein air. C’est un lieu de repos, de rêve et un élément du paysage.

Les entretenir et les améliorer :

  1. Avant tout, observer son bois. Quelle que soit leur surface, la plupart des terrains boisés peuvent présenter un intérêt. Avant tout il faut « tirer parti » de ce qui existe déjà. Pour cela, découvrez les atouts de votre forêt : présence en nombre suffisant d’arbres prometteurs, de semis … et sachez les utiliser ! Puis, intervenez en priorité dans les meilleurs sols.
  2. Améliorer et gérer, éclaircissez régulièrement et précocement les plus beaux arbres afin de produire du bois de qualité. Vous pouvez aussi améliorer la qualité des jeunes brins par des tailles de formation et des élagages. Assurez le renouvellement des peuplements arrivés à maturité en préférant chaque fois que possible les semis naturels à la plantation. Le mélange des essences est important et vous pouvez maintenir quelques vieux arbres ainsi que protéger des espèces rares ou menacées de disparition. La gestion du gibier doit respecter les potentialités biologiques de la forêt. En outre, un réseau de chemins et de cloisonnements assure un bon accès à toutes les parcelles : un bon maillage doit être créé et entretenu.
  3. Planter si nécessaire. On plante pour enrichir des peuplements sans avenir, diversifier, renouveler ou rajeunir son bois, mettre en valeur des terrains agricoles, se passionner tout simplement pour la nature et la sylviculture, créer un lieu de détente et de loisirs.

Choisissez des essences adoptées à votre sol et protégez vos jeunes arbres contre les dégâts du gibier si ce dernier est présent.

Attention ! Planter ne suffit pas. Des entretiens réguliers (dégagements, tailles, élagages …) sont indispensables pendant les dix à vingt années qui suivent l’installation des plants.

Aides financières possibles :

Pour les plantations, l’Etat, le Fonds Forestier National et le Conseil Général apportent des aides financières à des taux variables et sous des formes adaptées à chaque type d’investissement (reboisement sur de petites surfaces, enrichissements de forêt, reconstitution de peuplements dégradés, plantations de sols non forestiers…). Les opérations d’amélioration (conversion par régénération naturelle ou balivage, élagage de résineux et peupliers) et les travaux d’équipements (routes, pistes, fossés, places de dépôt de bois) peuvent aussi recevoir le même type d’aide.